On dit que choisir une bonne auberge de jeunesse est un mélange subtile d’une bonne ambiance et d’une bonne dose de chance. En effet, une bonne ambiance au sein de l’auberge agrémentera forcément tes débuts et fin de journée de l’atmosphère chaleureuse du lieu.
De la chance aussi… car selon la période, l’ambiance change ! Parce qu’il fait beau, que les gens qui y dorment ont pleins d’anecdotes à conter et la bonne humeur dés le réveil.
L’auberge de jeunesse Tirana Backpacker Hostel est ce délicieux mélange auquel j’ai eu droit durant mes deux passages à Tirana.
Table des matières
L’auberge Tirana Backpacker hostel
Une auberge à l’accueil mémorable
Je dois dire qu’en arrivant à l’auberge Tirana backpacker, réservée sur Booking.com la veille à 10€, je n’étais pas déçue.
C’était même au-delà de mes espérances ! En effet, à peine la porte passée, tu es accueilli chaleureusement par une merveilleuse communauté (voyageurs, volontaires, locaux) vivant au rythme du soleil, de la musique et du balancement des hamacs. À l’accueil, c’est Resi (Resmije) une charmante jeune albanaise parfaite trilingue, rien que ça ! Les français y’a du boulot … d’une serviabilité et amabilité mémorable qui m’a fait découvrir ce coin de paradis des backpacker. Un lieu propre, convivial et multiculturel. Les nationalités sont nombreuses et les langues parlées enchantent. Un pur bonheur.
Je sais, tu dois te dire « Tirana Backpacker hostel » n’est qu’une auberge de jeunesse à Tirana ou ailleurs ! Certes, mais une auberge pas comme les autres. Prolonger ton séjour dans ce havre de paix sera une évidence !
Une auberge avec une cour de rêve
Car le must de l’auberge Tirana Backpacker Hostel est incontestablement l’arrière-cour, ombragée et aménagée avec des matériaux naturels. En effet, le décor est planté avec des hamacs disposées par ci par la, des arbres qui viennent donner de l’ombre et créer de l’intimité dans ce décor de rêve … avec des jeux de sociétés et des instruments à cordes mis à disposition. Le tout s’harmonise divinement bien sur un fond de musique de ton choix et des barmans souriants et sympathiques.
Une auberge au prix attractif
Le prix dérisoire des dortoirs lumineux et spacieux avec en prime le droit de savourer au matin un petit-déjeuner copieux et goûteux. Pains, viennoiseries locales, fromage, beurre, confitures, fruits de saison, œufs durs, thé, café, … La journée ne peut que commencer sous les meilleurs auspices.
Une auberge où règne une ambiance familiale
Dans l’auberge du bonheur, on rit, danse et chante.
La journée, ce coin de verdure est un havre de paix où tu prendras plaisir à déguster un petit déjeuner divin avant de fermer les yeux bercés par le hamac. L’arrière cour t’accueille chaque soir autour d ‘un diner végétarien à 300 Lek (soit un peu moins de 2.50€), proposé par un des volontaires (pour arrondir ses fins de mois). Tu pourras découvrir des saveurs typiques d’un pays préparées avec des produits locaux, frais, à prix mini.
Tous se réunissent dans ce jardin d’Eden pour être heureux au son des instruments à cordes et aux goûts des cocktails. Ici, on danse librement, sans gène ni honte.
Une auberge avec une histoire unique !
Tirana backpacker Hostel est la première auberge de jeunesse en Albanie. Et une pionnière dans les pays Balkans. L’auberge a été inaugurée en 2005 par son propriétaire Ilir (libre, en Albanais). Ce lieu se voulait libre et naturel à l’image de son propriétaire qui défend fièrement son slogan « Create your own world. And welcome those who join it. » D’ailleurs, on le voit peint sur les murs de la bâtisse. Je félicite Ilir, c’est réussi. I joined your world. En plus, il vient visiter ce havre de paix régulièrement. Et nous les gens simples, on adore.
Multiculturalisme, sérénité et bonheur, voilà le souvenir que laisse ce lieu enchanteur
Mais comment te rendre à Tirana ?
A 2h30 de vol de Paris, j’ai pris mon billet avec le moteur de recherche que j’utilise le plus, skyscanner. Et une fois de plus, c’est la compagnie Transavia qui va gagner mon cœur avec ses prix minis (130€ A/R acheté l’avant veille) et son vert pomme criard.
Pour te rendre au centre ville de Tirana
J’ai opté pour le bus (2€ pour aller au centre ville. Ils peuvent te demander 3€ selon le taux de change). Je te préviens, arme-toi de patience, les délais d’attente sont relativement longs (une bonne trentaine de minutes sous un soleil écrasant). Je pouvais prendre le taxi pour 15€. Mais j’ai estimé qu’au delà de 10€, je ne m’offrirai pas le luxe d’un taxi pour aller à Tirana ! Tu ne mettras pas moins de trois quart d’heure pour arriver au centre ville (station terminus). La circulation est un fléau dans les capitales ! Je ne t’apprends rien.
Sur la route, premier constat, on longe une chaîne de montagnes sur plusieurs kilomètres. Arrivée au centre ville, j’observe la propreté de la ville, la jeunesse dans les rues .. et une ville en chantier. Beaucoup de travaux en cours. Les immeubles ont des allures de goût d’été. Un air de bungalow des stations balnéaires. Des devantures à presque toutes les terrasses (une preuve encore que le soleil est très présent dans ce pays). De petits kiosques à chaque coin de rue. Ces petits détails par ci par là qui font l’âme de cette capitale.
A noter !
Le mieux est d’éviter de changer son argent à l’aéroport (la commission est plus importante) surtout que l’euro est monnaie courante bien que ce ne soit pas la monnaie officielle de l’Albanie.
Que voir et faire à Tirana ?
Difficile de visiter Tirana sans s’intéresser à l’histoire de la ville et du pays. C’est ici dans la capitale qu’on trouve les musées les plus intéressants et les plus riches sur l’histoire tourmentée de ce pays. En effet, l’Albanie a subi une dictature effroyable entre 1945 et 1991 sous le régime communiste d’Enver Hoxha.
Pour en savoir davantage sur l’histoire et la culture albanaise mais surtout comprendre le passé lourd de ce pays, c’est au bunk’art que tu en sauras le plus !
Ok, mais le buk’art c’est quoi ?
Découvrir l’histoire communiste de l’Albanie au Bunk’Art
Les bunk’art sont d’anciens bunkers transformés en musée. Le but étant de retracer l’histoire en Albanie, de la seconde guerre mondiale à la dictature communiste qui a suivi avec notamment l’invasion italienne de Mussolini et la redoutable montée de fascisme. Mais aussi la phase de « bunkérisation » où plus de 700 000 bunkers ont été construits, en secret entre 1972 et 1978, à travers le pays. D’ailleurs, tu en croiseras un peu partout dans le pays ! Difficile de s’en débarrasser, tu me diras.
Pour te mettre dans l’ambiance, la visite se déroule entièrement sous terre. J’ai à ce propos un aveu à te faire, Je suis claustrophobe ! Sans surprise, un lieu fermé me fait vite paniquer, il devient alors difficile de respirer dans ces sous-terrains au taux d’humidité (sans surprise) alarmants. J’ai tout de même pu faire la visite sans éprouver de grande difficulté mais avec beaucoup d’émotions. J’invite donc les personnes claustrophobes et/ ou sujettes aux difficultés respiratoires de faire sans crainte majeure cette excursion hors du temps !
Le Bunk’art 1
Initiée par le fou et impitoyable dictateur Enver Hoxha dans les années 70, le Bunk’art 1, (oui parce qu’il y en a deux) d’une superficie de plus de 2500 m², avait pour but de protéger l’élite du régime en cas d’attaque nucléaire, qui n’a bien évidemment jamais eu lieu. Pour se parer contre ces éventuelles attaques, ce bunker a été creusé à 100 mètres sous la montagne. Il impressionne avec plus de 100 pièces réparties sur 5 niveaux !
C’est sous une ambiance militaire glaçante rythmée par une alarme stridente que tu vas revivre cette période sombre du pays.
Compte en moyenne deux heures pour parcourir l’ensemble du bunker. L’entrée est au tarif de 500 Lek, l’équivalent de 4€ sans guide. Il te faudra débourser 200 Lek de plus (soit 1,80€) pour avoir un guide en anglais, allemand ou italien. Le français n’est pas encore proposé (ça ne saurait tarder) !
le Bunk’Art 2
Plus petit et situé dans le centre de Tirana, le Bunk’Art 2 est dédié aux victimes de la terreur communiste en Albanie. Ce bunk’art (prix d’entrée 500 Lek, soit 4€), redoutable arme de persécution, te dévoilera les secrets de la police politique sous le régime d’Enver Hoxha. Il se trouve au cœur de Tirana (Rruga Sermedin Said Toptani, Tirana)
Tandis que le Bunk’Art 1 nécessite d’emprunter les transports. Situé à l’est de la ville (Rruga Fadil Deliu, Tirana), pour t’y rendre, prends le bus bleu (porcelan ou porcelani) situé juste après l’opéra national d’Albanie, en allant de l’auberge, au niveau de la place centrale. Le trajet de bus m’a couté 40 lek, soit 30 centimes d’euros.
La visite de ces deux bunkers n’est pas des plus agréables certes, mais comment visiter l’Albanie sans connaître ce qui s’est déroulé ici même durant plus de 40 années ? Un immanquable sur ta liste albanaise 😉 !
Pour en savoir plus, n’hésite pas à cliquer ici !
Se détendre à Parku i Madh
Après une matinée dans les bunk’arts, une après-midi détente est plus que la bienvenue. Le Grand Parc « Parku i Madh » est idéal pour les pique-niques ou les promenades. Un seul mot d’ordre, se détendre dans cette oasis de verdure et de fraîcheur, loin du bruit. Ce complexe ravira les petits comme les grands, les sportifs comme les adeptes du farniente ; avec son grand parc, le zoo de la ville et le Jardin botanique.
Se laisser guider grâce au Free Walking Tour
Un des moyens que je préfère pour visiter une ville surtout quand tu sais que c’est un local, souvent un étudiant en histoire qui veut partager sa passion en arrondissant ses fins de mois avec des ‘tips’ (pour boire). Ça te permet d’avoir un aperçu rapide d’un endroit et de son histoire.
Complet et très agréable, ce tour est un bon moyen d’apprendre sur la capitale de Tirana. D’ailleurs, l’auberge Tirana Backpacker Hostel met à ta disposition cette excursion. Le free walking tour à Tirana est au départ de l’Opéra située sur la place centrale de la capitale. Il est proposé deux fois par jour, 10h et 18h pour éviter les grosses chaleurs en période estivale. N’hésite pas à cliquer ici pour plus d’informations !
Où sortir, boire un coup et manger à Tirana ?
Résolument mon quartier préféré durant mon séjour dans cette surprenante capitale, le Bloc (Blloku) ! À l’époque, ce lieu était réservé à l’élite politique. Aujourd’hui, c’est le quartier branché de Tirana. Prisé des jeunes, ils s’y retrouvent pour boire un verre. Une bière ne coûte pas plus qu’un euro et cinquante centimes et un bon cocktail rarement plus de 4 € ! Ce quartier où le street art y est légion, regorge d’incroyables bars aux pieds des immeubles colorés. L’accueil est souvent très agréable. Les plats, tapas et cocktails sont absolument divins. Je regrette par contre le prix, parfois un peu trop cher pour les locaux !
« Rozafa », un restaurant au bon rapport qualité-prix dans un cadre agréable. On déguste ici du poisson frais et des spécialités albanaises pour une bouchée de pain.
Attablée à sa terrasse ombragée, j’ai dégusté une assiette de « pasta di marre » pour la maudite somme de 4,5€. Et comme si ça ne suffisait pas, (pour faire danser la macaréna à mes papilles et la samba à mon porte monnaie), un tiramisu succulent m’a été offert par la maison. Pour moins de 7€, un repas savoureux tu mangeras et la paix avec ton banquier tu feras !
En Albanie, parmi les paysages divers et variés, les nombreux sites archéologiques d’une conservation exceptionnelle, la cuisine succulente dont je t’ai déjà parlé ici, c’est en particulier le souvenir de rencontres aux accents du monde entier et aux sourires rayonnants que j’emporte avec moi.
Alors toi aussi, va vivre cette expérience unique. Car après tout, qu’importe les merveilles qui éblouiront tes yeux, comme disait Antoine de Saint-Exupéry, « on ne voit bien qu’avec le cœur ».
Je partirais là-bas un jour 😉.
J’adore ce pays, merci pour cet article 👏
Merci pour ton retour John, j’ai aussi adoré ce pays ! Quand tu partiras, salues pour moi Resi et Ilir 😉